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Spry - Sa vie, son oeuvre, et le reste [Saison 3]
12 août 2005

La revanche d'Spry

ti_80Je me souviendrais toujours du jour où mon prof de Maths en cinquième a dit à ma mère : "Votre fils ne comprendra jamais rien aux mathématiques, c'est peine perdue".

Mes souvenirs scolaires sont assez chaotiques. De la maternelle, je ne me souviens que de Sophie (ma première copine, qui sortait avec moi les jours pairs), de Katia (qui mangeait ses crottes de nez), des jeux dans les tonneaux verts et d'une fessée humiliante.

De la primaire, j'ai une foule de bons moments en tête. Ma rencontre avec Praince, mes délires avec Steeve, Julien, Fabrice, Christophe, Franck, Laetitia, Anicée, Gladys, Sabine, etc. De l'enquête policière foireuse menée par mon équipe pour découvrir l'auteur d'une lettre anonyme. Des parties de football sans ballon de football (cailloux, balle de tennis, et autres techniques de remplacement). Et d'autres choses.

Du collège, je me souviens des cours de technologie, de mes premiers cours de dessins, mes longues discussions avec Alexandra, de ma rencontre avec Céline, d'être tombé sous le charme de ma prof d'anglais en 6ème, d'être sorti avec une 3ème quand j'étais en 4ème (total respect !), et de mon rapport tordu avec les mathématiques.

En cinquième, j'avais plus la force de rien. Mes notes étaient en chute libre, mais j'arrivais encore à m'intéresser à certaines matières. Par contre, pour les maths, c'est le blocus total. Impossible de comprendre quoi que ce soit dans les choses toutes simples qu'on m'expliquait. A chaque contrôle, je paniquais à mort, sachant que ma note ne dépasserai pas le chiffre Pi. Et donc, le jour où ce foutu prof a dit cette phrase à ma mère, j'étais comme paralysé. Plus aucune envie de remonter la pente, mon destin était tracé... Les chiffres, la logique et moi, on prendra des chemins différents.

Pourtant, en quatrième, le miracle a eu lieu grâce à un autre prof. Au troisième trimestre, alors qu'on attaquait les équations à une ou deux inconnues, j'ai eu comme l'impression que tout devenait clair à une seconde, comme si mon cerveau était sorti du mode "veille". C'est à partir de ce moment là que j'ai aimé les maths.

En troisième, le même prof que l'année précédente m'apporte l'aide considérable pour rattraper mon retard. J'étais devenu tellement bon que je n'avais qu'une envie : aller voir mon prof de cinquième et lui exposé toutes mes notes au-dessus de la moyenne. J'ai pas osé...

Au lycée, j'étais on fire : Les maths étaient devenus ma matière préferée, sans pour autant dire que j'avais soif de connaissance. Quand on a commencé à utiliser les calculatrices programmables (pour moi, la Texas Instruments TI-80), j'ai bien senti que j'étais à un tournant de ma vie... J'ai pris le manuel de cette dernière, puis j'ai commencé à mettre quelques lignes de programmation pour automatiser certaines choses, puis d'autres. Au bout d'un certain temps, je pouvais finir un contrôle d'une heure en 20 minutes, et surtout, je programmais les calculatrices de toute ma classe. Et au Bac, j'ai explosé en vol en finissant avec un 16 (ou un 18, je sais plus) comme note. Maths + logique = duo gagnant.

Maintenant, j'attaque la programmation de mon blog. Au début, je ne comprenais rien, mais aujourd'hui, je me retrouve dans le même état d'excitation que mon premier jour de compréhension des mathématiques, et je ne remercierai jamais assez le prof qui a pris le temps de m'expliquer le pourquoi du comment (il est décédé depuis). Par contre, l'autre, faut pas que je le recroise dans la rue...

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